Le Meknès

Historique du Meknès

Le paquebot est construit dans les chantiers de Normandie au Grand-Quevilly. Armé par la Compagnie générale transatlantique, il est lancé le 20 mai 1913 en présence de Jules Charles-Roux. Baptisé sous le nom de Puerto Rico, il navigue alors sur la ligne Le Havre-Haïti. Renommé Meknès, il assure ensuite la ligne Bordeaux-Casablanca. Il est le sister-ship du Marrakech.

Il est réquisitionné par la Marine nationale française au début de la Seconde Guerre mondiale pour servir de transport de troupes. Le 24 juillet 1940, soit un mois après la signature de l'armistice du 22 juin, il quitte Southampton à destination de Toulon avec à son bord environ 1 300 militaires démobilisés qui désirent rentrer en France, les accords d'armistice prévoyant le rapatriement des militaires français d'Angleterre vers la zone libre. Dans la nuit du 24 au 25 juillet, il est torpillé en Manche par des vedettes lance-torpilles allemandes au large de l'île de Portland, bien que portant des marques distinctives (drapeaux tricolores peints sur sa coque) et signaux lumineux prévus par la Commission d'armistice. Le naufrage cause la mort de 420 passagers et membres d'équipage. De nombreux corps s'échouent sur les plages près de Dieppe.

Le torpillage du Meknès a été considéré par la Justice non pas comme une opération de guerre, impossible en considération de l’armistice signé entre la France et l’Allemagne le 22 juin 1940, mais comme une exécution ouvrant droit à l'aide financière attribuée aux orphelins dont les parents ont été victimes d’actes de barbarie pendant la Seconde Guerre mondiale

Source : www.wikipédia.com

Les rescapés du Meknès

Nous savons que près de 900 personnes furent rescapés du naufrage. Les rescapés du naufrage furent recueillis par les destroyers Anglais VISCOUNT, WOLVERINE, SABRE et SHAKIRI Ces derniers débarquèrent les rescapés à Weymouth. (ville du sud de l'Angleterre). Différentes source, nous indique que parmi eux, deux femmes et un enfant avaient embraqué à bord et étaient rescapés. Plusieurs personnes disent qu'il y avait un chien, un berger allemand. Comme M. Jean Naze de Dieppe qui avant son décès, avait raconté que ce chien, surement la mascotte d'un des bateaux réquisitionner par les Anglais, début juillet 40, avait été dans les camps, puis avait embarqué sur le Meknès. Durant le naufrage, il aurait sauté avec son maitre dans l'eau et aurait passé la nuit sur une planche, sans servant de radeau. Il aurait été récupérer le matin par l'un des navires anglais. Une photo le montre à son débarquement sur une photo de presse. Nous ne savons pas ce qu'il est devenu ni si sont maitre en a réchapper.

Après avoir passé pour certain beaucoup d'heures dans l'eau froide de la Manche, ou avoir été blessé lors de la fusillade ou du torpillage, les marins ont souffert de leurs blessures. 57 marins blessés furent transporté des leurs arrivés à Wemouth, vers l'hôpital de Bath. Pour certain blessé léger, leurs séjour fut bref. Mais pour d'autres, ils passèrent plusieurs semaines à se rétablir et pour certain, ils furent les premiers à être rapatrier vers la France. Mais certain d'entre eux décédèrent des suites de leurs blessures. Soit à l'hôpital quelques jours après le drame comme le marin Clet Coatmeur qui décédera le 7 octobre. Il avait été indiqué comme rescapés dans la liste du 3 aout 1940 paru dans la presse française.

Source : https://www.lesoubliesdumeknes.fr

Quelques chiffres clés du Meknès

Une réquisition

Peu de temps après le début de la guerre (1er septembre 1939) le Meknès est réquisitionné, avec son équipage, par l’armée le 20 novembre 1939. Il est transformé en transport de troupes et pour cela repeint en camouflage de l’armée.

Le mobilier des bars et des restaurants, ainsi que les transats et accessoires de pont sont retirés.

Il participe à différentes opérations : Narvik, rapatriement de troupes et de civils depuis le Havre et Brest

Un torpillage

Le 24 juillet 1940, à 16 h 30 le navire quitte le quai déhalé par les remorqueurs. Il bruine et une bise souffle de noroît. A bord tout le monde est heureux. Les rives défilent, Portsmouth, l’Ile de Wight et ses côtes verdoyantes. Le ciel maussade s’éclaire, la mer est plate. Les côtes anglaises s’estompent doucement.

A 23 h 05 sans que le navire arraisonneur se soit montré, une torpille frappe le Meknès par bâbord, entre les cales 3 et 4. Elle a été lancée par la vedette allemande S27 commandée par Bernd Klug de la 1ère flottille basée à Cherbourg. Rapidement c’est la panique à bord. Sept canots de sauvetage sur dix sont mis à l’eau. Le nombre d’hommes qui tentent de trouver une place à bord est le double de celui prévu pour les embarcations.

Des corps sur les plages

Du 23 août jusqu'à la fin du mois de septembre 40, la mer rejeta sur les plages normandes 243 corps dont 116 terriblement mutilés qui ne furent pas identifiés. Ils s’échouèrent du Havre à Ault et principalement sur les communes de Neuville-les-Dieppe, Puys, Belleville-sur-Mer, Berneval, Saint-Martin-en-Campagne, Penly, Biville-sur-Mer et Criel. Ils y furent inhumés. Quand les circonstances le permirent, la plus grande partie des corps identifiés fut repris par leurs familles respectives.

Les corps non identifiés et non repris furent transférés après la guerre dans le cimetière de Saint-Valéry-en-Caux (76), dans le cimetière de Condé-Folie (80) et à la nécropole nationale de Cambronne-les-Ribécourt (60) où reposent à ce jour une centaine de marins du Meknès.

L'association "Les oubliés du Meknès"

L'association "Les Oubliés du Meknès" regroupe les familles des marins disparus et rescapés, ainsi que les amis de l’'histoire et de la mer.

Elle regroupe un collectif d'’adhérents qui travaille à garder la mémoire et le faire connaitre à travers ces actions et publications.

Mêlant l’histoire de la Seconde Guerre mondiale à celle des marins venu de toutes horizon, l’association travail sur les sujets diverses comme la construction du paquebot dans le chantier de Grand-Quevilly. Sur ces voyages en 1914 et 1939. Sur son équipages, Sur son rôle dans la guerre, sur les circonstances du naufrage, mais aussi sur ces hommes, leurs vies, leurs familles,

Faisant appel à tous, l’'association "Les Oubliés du Meknès", écrit une page d’'histoire inconnue des livres grâce aux témoignages des acteurs, mais aussi de leurs familles ou encore des spécialistes dans les divers domaines.

Association "Les Oubliés du Meknès"
Maison des Associations 14 rue Notre dame 76200 DIEPPE
tél : 02.32.90.02.12 - 06.29.48.10.99
email : lesoubliesdumeknes@orange.fr

Accéder au site de l'association

Une maquette du Meknès, un second naufrage

Dominique SZYMANSKI affecté par le drame du Meknès s'est lancé dans la construction d'une maquette qu'il souhaitait remettre en ex-voto au calvaire des marins de Boulogne sur mer.

Néophyte, Dominique s'est rapproché de l'association des Jeunes Marins du Boulonnais (JMB) pour accomplir son actre de bravour.

Sous les conseils de Roland FOURDINIER, Dominique a réalisé la coque, les aménagements des ponts et une multitudes d'éléments concituant le navire

Le 5 juin 2019, Dominique nous quittait des suites d'une maladie laissant le Meknès dans une nouvelle sombre histoire.