Il fut l’un des fondateurs de la FRCPM, plus tard son trésorier, puis son président, toujours un historien passionné de la pêche boulonnaise et des bateaux d’échouage des plages du Pas-de-Calais.
Il était le Breton de la bande de passionnés, qui en 1986, crée la Fédération Régionale pour la Culture et le Patrimoine Maritimes du Nord Pas-de-Calais, mais la côte d’Opale devient rapidement son port d’attache. Au sein de la toute jeune FRCPM, François prend en charge la revue Détroit. Les 4 numéros publiés entre 1987 et 1991 rassemblent les contributions de chercheurs et historiens amateurs à l’histoire maritime régionale. Parallèlement, plusieurs projets de restauration ou de reconstruction de bateaux traditionnels mobilisent associations et particuliers. Au début des années 1990, François s’associe à Jean Caudron, qui s’est lancé dans la restauration du dundee Christ Roi. Le bateau sera remis à l’eau en 1992, puis cédé au SIVOM de l’Aa en 1998.
Nés des besoins de communautés maritimes, construits pour pratiquer un métier et naviguer dans un paysage marin spécifique, les bateaux traditionnels sont ancrés dans leurs territoires. Pour mieux les comprendre, François n’a cessé de mener des recherches et de collecter des témoignages d’anciens marins et gens de mer. Débutés aux côtés de son ami Bertrand Louf, ces travaux le mènent à la publication de l’ouvrage Les Flobarts de la Côte d’Opale en 1998, qui est suivi de Pêches et pêcheurs boulonnais en 1908, de La pêche boulonnaise au temps des chalutiers à vapeur, au total une vingtaine d’ouvrages, jusqu’au plus récent, consacré au port de Boulogne sous la Monarchie de Juillet.
Wissantais de cœur, François a participé à la création et à l’existence de la Fête du flobart et s’est investi dans de nombreux projets de préservation et de valorisation autour des flobarts sur le site des caps. L’an passé, il a contribué à la conception, la réalisation et l’animation de notre exposition « Bateaux traditionnels des Hauts-de-France ».
Si nos ports, notre littoral et notre région ont pris conscience de leur histoire maritime et de la nécessité de la conserver, c’est grâce à l’engagement et à l’action de pionniers passionnés tel que François Guennoc.
Source : FRCPM
